« Maman est morte ce matin et c'est la première fois qu'elle me fait de la peine. » Pendant deux ans, Eric-Emmanuel Schmitt tente d'apprivoiser l'inacceptable : la disparition de la femme qui l'a mis au monde. Ces pages racontent son « devoir de bonheur » : une longue lutte, acharnée et difficile, contre le chagrin. Demeurer inconsolable trahirait sa mère, tant cette femme lumineuse et tendre lui a donné le goût de la vie, la passion des arts, le sens de l'humour, le culte de la joie.Ce texte explore le présent d'une détresse tout autant que le passé d'un bonheur, tandis que s'élabore la recomposition d'un homme mûr qui n'est plus « l'enfant de personne ». éric-Emmanuel Schmitt atteint ici, comme dans La nuit de feu, à l'universel à force de vérité personnelle et intime dans le deuil d'un amour. Il parvient à transformer une expérience de la mort en une splendide leçon de vie.
Éric-Emmanuel Schmitt, né le à Sainte-Foy-lès-Lyon (Rhône), est un dramaturge, nouvelliste, romancier, réalisateur et comédien franco-belge, traduit en 46 langues et joué dans plus de 50 pays.
Biographie
Jeunesse
Les parents d'Éric-Emmanuel Schmitt étaient professeurs d’éducation physique et sportive puis son père est devenu masseur-kinésithérapeute dans des cliniques pédiatriques ; de plus, son père fut champion universitaire de France en boxe et sa mère championne de course à pied. Son grand-père était artisan joaillier.
Dans l'édition « Classiques & contemporains » de La Nuit de Valognes, il est déclaré que Schmitt se peint lui-même comme un adolescent rebelle, ne supportant pas les idées reçues et parfois victime d'accès de violence. Mais selon lui, la philosophie l'aurait sauvé en lui apprenant à être lui-même et à se sentir libre.
Un jour, sa mère l'emmène voir au théâtre des Célestins une représentation de Cyrano de Bergerac avec Jean Marais. L'enfant